Le Mangonneau

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Maquette du Château de Falaise

Epoque : XIIe au XVe ( pour la France ), vers le XIe au moins pour les pays d'orients.

Portée : 150 Mètres

Boulets : jusqu'a 100 kg

Cadende de Tir : En moyenne 2 tirs à l'heure, avec des pointes à  12 tirs .

Servants : 12 pour l'armement , plus les constructeurs ou réparateurs.

Le mangonneau fait parti des machines de guerres dites à balancier et à contrepoids. Venu probablement d'Orient qu'ils utilisèrent dès le XIe selon des calculs probablement Grecs, il se perfectionna grandement en France vers le XIIIe obtenant des performances supérieures. 

Les projectiles utilisés étaient très différents : boulets de pierre, paquets de cailloux, boules de feux etc .... en fait ils balançaient se qu'ils trouvaient à portée de main.

La vitesse est liée a  une trajectoire la plus horizontale possible  permettant une plus grande puissance de destruction ou de portée.

Malgré une très grande efficacité , le mangonneau à le lourd inconvénient d'utiliser un système de contrepoids fixe de plusieurs tonnes, donc difficile à mettre en place et demandant parfois un temps important.

Texte du livre :

Dictionnaire des armées de terre et de mer,  par Louis Pierre François Adolphe Chesnel de la Charbouclais, 1865

« Machine de guerre du moyen âge, qui avait du rapport avec la catapulte. On appelait aussi Machine de guerre du moyen âge, qui avait du rapport avec la catapulte. On appelait aussi mangonneau le projectile lancé par cette machine. Celle-ci, d'après Guillaume Le Breton, aurait été, à la suite des croisades, empruntée par les Occidentaux aux Turcs qui, à cette époque, étaient très-supérieurs aux chrétiens dans l'art de la guerre. Le colonel d'artillerie Favé fit construire, à Vincennes, vers 1849, un mangonneau qui parvint à fonctionner d'une manière satisfaisante. La machine se compose d'une flèche de bois, de 10 mètres 30 millimètres de long, qui se meut autour d'un axe soutenu, à la hauteur de 8 mètres, sur un bâti en charpente. Cette flèche forme un levier dont l'axe est le point d'appui. A l'extrémité du petit bras du levier, est suspendu un poids de 4 500 kilogrammes; à l'extrémité du grand bras tiennent les deux bouts d'une fronde : l'un fixé solidement, l'autre terminé par une boucle et posé seulement sur un crochet de fer. Dans cette fronde, qu'on étend à terre sur un coulisseau, on place le projectile, puis, au moyen d'un cabestan que quatre hommes font mouvoir, on abaisse le grand bras jusqu'au sol, et, lorsqu'on cesse de le retenir incliné, il s'enlève entraîné par le contre-poids, et emmenant avec lui la fronde qui lance au loin le projectile.

Nonobstant l'invention du canon, on battait toujours les places avec les mangonneaux. En 1339, Jean, duc de Normandie, s'en servait au siège d'Aiguillon. On voit encore les mangonneaux mis en usage dans les sièges sous Charles V, cinquante ans après qu'on eut commencé à se servir du canon en France. Ce n'est que sous Charles VI que l'usage de ces machines cessa en France.

Des mangonneaux étaient aussi établis sur certains bateaux, ainsi que le démontre un dessin du manuscrit de Paulus Sanctinus Ducencis, représentant un mangonneau formé de quatre branches, terminées à leurs extrémités par un crochet, auquel était suspendu le projectile, qu'on lançait en donnant aux branches un mouvement de rotation au moyen de cordes."

Autre source : Château de Falaise