Gondrecourt le Château

 

Gondrecourt le Château

Les restes du Château détruit par ordre de Louis XIII, c'est aujourd'hui un Musée lorrain du Cheval.

Petit village de Lorraine , Gondrecourt Le château tiens son nom de la volonté de ne pas confondre le village avec ceux des forges de Gondrecourt et de Gondrecourt en Voivre. Les origines du nom de  Gondrecourt pourrait venir de Gondoïn , père de Bodon Leudin qui était évêque de Toul et de Sainte Salaberge; Le père de l'évêque était, sans certitude, seigneur de Meuse et de Gondrecourt qui devait alors porter un autre nom.

Situé sur la rivière d'Ornain le village se situe à 17km par route de la Maison de Jeanne d'Arc à Domremy et 21km environ de Vaucouleurs. Si vous prenez la route entre Domremy et Gondrecourt vous tomberez sur le village de Vouthon Haut, lieu de naissance probable de la mère de Jeanne d'Arc.

Tout comme Domremy le village faisait partie du Diocèse de la Cathédrale de Toul qui fut l'objet du premier procès de Jeanne d'Arc . Gondrecourt au niveau religieux possédait une terre vaste avec 25 églises, dix annexes, une Abbaye, deux prieurés, une maison religieuse, sept chapelles, deux hôpitaux et cinq hermitages. Du point de vue civil, la prévoté était sous le baillage de la Marche qui comprenait 32 villages et hameaux.

Au XVIIIe et XIXe siècle l'ensemble est utilisé comme prison et salle de justice.

 

Historique
sources : Texte écrit à  partir de la Notice des duchés de Lorraine, de Bar et de Luxembourg, dominicain Auguste Calmet, 1840

 

Village de Gondrecourt le Château

Village de Gondrecourt-Le-Château 
 

1219 : Gondrecourt appartient alors à Dame de Rinel
 
1279 : le comte de Champagne donne la seigneurie au comte de Bar tenue par Jean de Gondrecourt.
 

1288 : Le comte de Vaudémont promet de mettre hors de ses mains Gondrecourt sans l'autorisation du Comte de Bar.

1304 : Gondrecourt pourrait avoir réuni par le mariage de Philippe le Bel et de Jeanne qu'il donna comme récompense à Thibault de Bar, évèque de Liège, la terre de Gondrecourt. Après la mort du prélat le domaine revenait cependant aux Comte de Bar et non à l'église. Il devait cependant rendre hommage au roi de France.

1307 : Au mois d'avril , Philippe le Bel céde toutes les dépendances à Edouard Ier comte de Bar neveu d'Edouard roi d'Angletterre suite à la demande de ce dernier.

1368 : Gondrecourt, place tenue alors par Colart des Armoises, est pris par les Messins ( Metz ). Le capitaine Colart des Armoises eut la tête coupée et les treize gentilhommes tous pendus.

1412-1429 : Lors du procès de réhabilitation en 1456 le prêtre de Gondrecourt le Château, Henri Arnolin, fait une déposition au sujet de Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours.

"Pour ma part, j’ai confessé Jeanne trois fois en carême et une autre fois pour une fête. C’était une bonne enfant, craignant Dieu. À l’église, on la voyait tantôt prosternée devant le Crucifix, tantôt les mains jointes, le visage et les yeux levés vers le Christ ou la sainte Vierge." Est-ce qui l'a confessée à Gondrecourt le Château à Domremy ou ailleurs, difficile à dire, c'est un témoignage assez étonnant d'un prêtre  si loin de Domremy ( pour l'époque ).
 
Né vers 1392 Bertrand de Poulengy, Poulangy ou Polongy, dit Pollichon, était seigneur de Gondrecourt. Il est probablement le fils de Jean de Poulengy qui fut  anobli en 1425. Bertrand de Poulengy est un des compagnons de Jeanne d'Arc lors de son départ de Vaucouleurs en février 1429.
 
1436 : le duc de Lorraine René Ier est entre les mains de Philippe de Bourgogne. Pour obtenir des faveurs du Duc de Bourgogne, Gondrecourt est mis en dépôt.

1449 : Richard de Merbury est le gouverneur de Gondrecourt, chevalier anglais, seigneur de Tallegard, de Vignay, du Grippon, du Château de Boury et d'autres lieux donnés par Henri V.

1467 : le 10 septembre , Gondrecourt est brûlé comme de nombreux villages par les écorcheurs de Metz. René II le duc de Lorraine et duc de Bar demande à la ville de Metz, 100 000 écus de dédommagement. Une assemblée à Ancy-sur-Moselle est tenue pour juger l'affaire, mais aucun accord n'en ressort à part que l'affaire serait traduite sur le jugement du Roi de France et des trois échevêchés : Metz, Toul et Verdun.

1475 : Louis XII, roi de France, donne la seigneurie ainsi que celle de Lifou-le-Grand à Saladin d'Anglure, seigneur d'Estoges , uniquement de son vivant , donc sans possibilité d'héritage pour sa descendance. Mais René II , Duc de Lorraine, refuse estimant que le bien lui appartient. Saladin renonce à la donation . Mais Louis XII adresse en 1482 une commission rogatoire au Baillit de Vitry, pour recevoir les hommages de la duchesse de Lorraine pour la seigneurie de Gondrecourt.

Saladin d'Angluère se pourvoit en 1491 et obtient un arrêt lui permettant de prendre possession des terres et seigneurie de Gondrecourt et de Lifou-le-Grand.

René II s'y oppose à nouveau et Saladin fait examiner l'affaire par des commissaires qui proposent un arrangement à l'amiable, dans lequel Saladin obtient la seigneurie mais avec la jouissance de René II. René ratifie l'accord en 1497 mais reprends la terre en 1498.

Tour Ronde1534 : le Duc de Lorrainne , de Bar et de Gueldre, Antoine dit "le Bon" donne le château à Renée de Bourbon son épouse les châteaux de Einville-au-Jar et de Gondrecourt. Il lui offre aussi une rente de 7000 livres tournois par an.

1539 : Début avril, le traité de Rumilly entre le Duc de Lorraine et François Ier est ratifié mais jamais réellement exécuté. L'origine de ce traité est que le Roi de France estimait que le territoire de Gondrecourt et d'autres seigneuries appartenaient au comté de Champagne, le Duc de Lorraine est venu prouver le contraire à Rumilly.

Ce traité permettait de définir que le Duché de Bar qui sont situés de la Meuse vers le Royaume de France appartiennent à François Ier et que si des officiers du Duc de Lorraine portent préjudice aux intérêts du royaume , le Duc de Lorraine les désévouait. Mais le Duc de Lorraine soutient que Gondrecourt lui appartient  et qu'aucun autre juridiction ne peut la prétendre.

1552 : Nicolas de Lorraine , compte de Vaudémont et régent de Lorraine pendant la minorité du futur Duc de Lorraine, écrit au roi Henri II que les villes de Bar-le-Duc, Gondrecourt, Châtillon, la Marche et Conflans étaient libre du royaume de France et ne pouvait avoir comme imposition que celle du Duc de Lorraine. Henri II fait une ordonnance pendant la minorité du Duc Charles III, afin de stopper toute action fiscales et de plaintestant que Charles III n'est pas majeur.

1553 : Le duché de Bar , dont Gondrecourt fait parti, Henri II exempt de toute imposition du royaume de France .

1559 : Charles III par testament donne au prince François de Vaudémont son fils, la terre et seigneurie de Gondrecourt ainsi que d'autres terres.

1632 : François de Vaudémont, par testament, donne le village à son fils Nicolas-François évêque de Toul et Cardinal.

1633 : Le château est détruit en grande partie par ordre du roy de France Louis XIII.

1641 : l'armée du roi se trouve devant le château mais trouvent l'ancien fort ruiné et abandonné. Ils prennent alors la direction de Neuf-château.

1656 : la terre appartient au maréchal François de l'Hôpital, seigneur du Hallier et de Beynes qui participe pour le roi de france à la guerre de trente-ans.

Au XIX siècle, le château sert de prison et de palais judiciaire.

En 1973, le 1er janvier, Luméville-en-Ornois et Tourailles-sous-Bois fusionnent avec Gondrecourt-Le-Château.

1976, l'association  Amis du Musée Lorrain du Cheval est  fondée en 1976 par plusieurs passionnés des équidés. Ils réunissent une collection importante , d'objets divers et variés sur le thème du cheval. Le musée est organisé autour de six salles différentes par thème. Elles sont réparties entre La Tour et l'ancien bâtiment de Justice de Paix, appelée l'Auditoire, qui fut édifié au XVIIIe siècle.

 

Photographies

Recherche sur le site