- Détails
- Catégorie : Indre et Loire - 37
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Château de Nitray
Le Château de Nitray, situé en Indre-et-Loire au cœur du Val de Loire, est un remarquable exemple d’architecture Renaissance attribué à l’illustre Philibert Delorme. Construit au XVIe siècle, ce château élégant séduit par son parc paysager, ses superbes lucarnes ornées de coquilles de Vénus et son châtelet d’entrée qui abrite un pigeonnier. Haut lieu du patrimoine régional, le domaine propose des dégustations de vins des Pays de Loire et des visites guidées, idéale pour les amateurs d’œnologie et d’histoire. L’histoire du Château de Nitray, ses façades dissymétriques et l’harmonie de ses proportions témoignent du savoir-faire architectural à la française, tandis que la chapelle et les anciennes dépendances rappellent son riche passé seigneurial. Préparez votre visite pour profiter d’un monument vivant mêlant culture, tradition et plaisirs gourmands, au cœur d’une région classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le château de Nitray fut édifié peut-être par l'achitecte Philibert Delorme. Il est un des derniers châteaux de l'architecte encore existant. On peut y voir le pigeonnier dans l'une des tours du châtelet d'entrée, de très belles lucarnes de la Renaissance, un parc à l'anglaise et un film ( que je n'ai pas vu ).

Vous ne pourrez pas visiter l'intérieur du Château, car il est encore habité par les propriétaires des lieux. Le château de Nitray est surtout connu pour ses vins des Pays de Loire : vous serez convier à les découvrir lors d'une dégustation gratuite. Le château est bien entretenu et l'ensemble est assez paisible. Il y a beaucoup de visiteurs étrangers notamment, qui viennent pour déguster du vin de la région. Vous pouvez donc faire d'une pierre deux coups, en allant boire du vin régional et en visitant le château ( environ 3/4 d'heure).
Il est possible de suivre une visite guidée et aussi de louer des vélos gratuitement (pour ceux qui ont une entrée) pour faire une balade aux alentours, une originalité plaisante des lieux.
Informations
- Adresse : rue du Château à 37270 ( Chandon ). Au pire cherchez Saint-Martin-du-Beau, et sur la D140 ou la D40 (deux routes en parallèle), vous trouverez un panneau indiquant la direction du château.
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 47 50 29 74
- Email : contact
chateau-nitray.fr
- Site Officiel : http://www.chateau-nitray.fr/
- Heures d'ouvertures & Visites : Du 1er juin au 30 septembre, tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 18h, sauf le dimanche matin.
Du 1er octobre au 31 mai, pour les groupes uniquement sur rendez-vous.
5€ ( 2015 ) 4,00 €en 2012 .
Prêt de bicyclette, dégustation et projection de films compris.
Historique du château de Nitray
Il fut construit au XVIe pour remplacer un autre château médiéval du XIIIe. En 1517, Aimery Lopin, maître des requêtes à la cour de la reine Louise de Savoie, reconstruit le logis seigneurial.
L'édifice fut certainement construit entre 1541 et 1545 ou 1548 à 1550.
Son architecte probable est Philibert Delorme : le château est un des très rares témoins encore entiers de son œuvre, une de ses œuvres la plus marquante étant le Château Neuf de Saint Germain en Laye mais aussi la galerie de Chenonceau et le château d’Anet. Il fut notamment l’architecte favori d’Henri II, l’un des premiers à allier avec aisance l’art français à l’art Italien.
Une façade dite dissymétrique : les 2/3 de la partie de gauche sont symétriques de part et d’autre de la porte principale. Le tiers-droit est par contre dissymétrique et tranche avec les deux autres tiers. Ceci afin de révéler un contraste et un effet d’agrandissement du château visuellement. L’équilibre géométrique est établi grâce à la règle du nombre d’or : Multiplier par 1.618 la largeur pour obtenir la longueur.

Histoire du château de Nitray
Ce corps de logis tranche fondamentalement par une architecture purement italienne, sans tours, ni échauguettes; l'appareil de pierre tout en tuffeau est remarquable. Quant aux lucarnes, elles symbolisent à elles seules tout un art indissociable de l'architecture du Val de Loire, les frontons sont ornés de la coquille de Boticelli, dite aussi coquille de Vénus. Les armes des différents propriétaires figurent sur ces lucarnes en soubassement des coquilles.
Tous ces éléments font de Nitray un ensemble architectural des plus remarquables en Touraine. Ce château au plan quadrangulaire entre deux pignons à rondelis a conservé au cours des siècles tout son caractère de l'époque François 1er.
L'édifice fut certainement élevé dans la première moitié du XVIe siècle, par le mariage de Marie Binet, fille de Jean Binet Maire de Tours en 1543 pendant environ 1 an, avec Charles Daen. Jean Binet, fils cadet de Macé Binet seigneur de Beauvais et de Jeanne Briçonnet, est seigneur de Nitray à Athée (1531), de Montifray à Beaumont-la-Ronce, de la Borde et des Grandes-Ortières à Monts (1543). Son fils Jérôme Binet, fils cadet de Jean Binet et de Marie Lopin, est seigneur des Baudes à Fondettes (1650) et de Bas-Cousse à Vernou (1635).source 1 et source 2 , Jeanne Briçonnet ( son vrai prénom est Marie ) sans que j'arrive à trouver un lien de filiation fait parti surement des ancêtres de la famille de Katherine Briçonnet source 3 ce qui confère un attrait particulier puisque Philibert de l'Orme édifiera le pont et la gallerie suite à un devis le 27 janvier 1557 au Château de Chenonceau à la demande de Diane de Poitiers .
Nitray passa à cette famille dont les descendants en gardèrent la possession jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Le 26 novembre 1807, Jean Jacques Liebert en devint propriétaire pour la somme de 100 000 francs. Ce fils de manœuvrier né en 1758, s'engagea comme simple soldat en 1774. Marié à Henriette Pauline Anne Bidet de Juzancourt, il prit le commandement de la 22e division de Tours le 19 mars 1799. Ils eurent 5 enfants.
Quand par lettres patentes du 2 mai 1808, il fut nommé Baron d'Empire, ce fut tout naturellement sous le nom de la terre récemment acquise. A sa retraite le 15 mai 1813, il futnommé chevalier de Saint Louis le 27 novembre 1814 et il décéda à Nitray le 7 décembre 1814.
Les petits enfants du général devaient céder, le 20 mai 1922, la propriété de Nitray à Monsieur Henri Raoul Christian de la Haye, qui la revendit à Monsieur et Madame Billion. Après leur décès, les enfants vendirent le domaine le 5 avril 1936 à Madame Wagner, née Marie Victoire de la Motte-Rouge.
Au moment de la débâcle des troupes françaises en 1940, le maréchal Pétain y vint le 10 juin 1940, pour y rédiger ses notes pour l’ultime conseil des ministres à Cangé non loin de Tours. Quelques jours plus tard le général Heitz, commandant le 8ème corps de l'armée Allemande, vint établir au soir du 20 juin, son quartier général au château de Nitray.
Après la guerre, plusieurs propriétaires se succédèrent. C’est en 1955 que Nitray fut acquis par ses propriétaires actuels. L'ensemble des bâtiments ainsi que le parc, son mur d'enceinte et sa tourelle ont été inscrits à l'Inventaire Supplémentaires des Monuments Historiques, le 17 Décembre 1947.
La chapelle du château
Implantée dans la tour droite qui fut remaniée au XIXe, elle est orientée vers Jérusalem avec sa porte d’entrée vers l’Ouest et l’autel vers l’Est. Le sol est en marbre d’Italie, rose et noir, du XVe. La voute croisée d’ogive est du XVIe mais repeinte au XIXe. Les vitraux sont de 1856 et créés dans l’atelier Lobin. Lobin né à Loches en 1814 fut l’un des plus célèbres artisans régionaux de son époque avec notamment la livraison de verrières à plus de 700 églises. Sur les murs figurent les armes du général Lièbert de Nitray, nommé Baron d’Empire par Napoléon Ier.
Château de familles et d’histoire
Depuis sa construction au XVIe siècle, le Château de Nitray a appartenu à pas moins de dix-sept familles différentes ! Parmi ses propriétaires, on compte Aimery Lopin (maire de Tours et maître des requêtes de Louise de Savoie, mère de François Ier) et le général d’Empire Jean-Jacques Liébert, fidèle de Napoléon qui y fut enterré après avoir pris sa retraite au domaine.
Un site viticole ancien
Le Château de Nitray n’est pas seulement une demeure Renaissance : c’est aussi un domaine viticole historique. Les caves et le chai, en activité depuis plus de 250 ans, produisent du vin AOC Touraine. La visite propose une dégustation conviviale et la découverte d’un film rare sur la tonnellerie datant de 1937.
La règle du nombre d’or
La façade du château aurait été bâtie en respectant la fameuse “règle du nombre d’or”, cher aux bâtisseurs de la Renaissance pour obtenir une parfaite harmonie architecturale.
Un pigeonnier d’époque
Le domaine possède son propre pigeonnier seigneurial, avec une échelle tournante en parfait état, véritable rareté pour ce type de dépendance dans la région.
Un destin mouvementé au XXe siècle
Mise en vente sur saisie en 1955, faute de paiement complet par un acheteur industriel, la propriété manque d’être adjugée avant d’être finalement achetée par la famille Brebart d’Halluin qui lance les premières grandes rénovations modernes du site. Une page peu banale de la récente histoire du château.
Des écuries de tradition
Autrefois, les communs pouvaient héberger sept chevaux ; aujourd’hui, les écuries ont été transformées, mais elles rappellent le passé seigneurial et la place du cheval dans la vie quotidienne du domaine.















