Château de Betz en Touraine

Le Château dans la commune de Betz-le-Château est une ancienne citée carolingienne avec une motte castrale, dont le premier seigneur connu fut Gilles de Betz. Vers le XIe ou XIIe siècle, fut édifié un autre château sur l'emplacement de celui que nous voyons aujourd'hui.

Le château actuel aurait été construit entre 1444 et 1476 par Pierre De Betz et Catherine De La Jaille.

Le château possède des souterrains "refuge", ils avaient pour objectif de protéger plusieurs dizaines de personnes dans les souterrains en cas d'agressions, ce refuge possède aussi une fontaine souterraine permettant d'y séjourner plusieurs jours.

Les premières visites ont eu lieu en 2020 et depuis juillet 2021 il est ouvert au public après d'importants travaux de restaurations et de mise en sécurité des souterrains, il est un des rares souterrains "refuges" en Touraine à être ouvert à la visite dans un si bon état. Les machicoulis ont été refait à l'identique.

 

chateau de betz le chateau

 

Histoire de Betz le Château
source : source sur place, documentation diverses, notice mérimée, (1) Edition Atlas, (2) histoire de la généalogie de la noblesse de Touraine., genealogie, nouvelle république

 



Néanmoins au IXe siècle il existait une motte castrale qui faisait partie de l’administration carolingienne. Cette motte castrale fut endommagée par la construction d’un parking en 1961. Lors de la construction il fut découvert des silos, appelé « ponnes » dans la région, qui permettait d’entreposer de la nourriture notamment.

Le premier seigneur connu est Gilles de Betz, qui fut probablement l’édificateur de la motte castrale à l’Est du village, derrière l’actuelle église de Betz. Cette motte permettait de contrôler la route gallo-romaine reliant Poitiers à Orléans. Elle fut probablement lentement abandonnée après la mort de Gilles de Betz en 1037.

Plus tardivement, probablement vers le XIe ou XIIe siècle, fut édifié un nouveau château sur la route reliant le château du Grand-Pressigny à la forteresse de Loches, c’est sur l’emplacement de l’actuel château. 
 
1272, Raoul de Betz, agrandit le domaine familial de la terre du Relai. (1)
 
1430, Pierre de Betz fait construire la chapelle Saint-Jean-Baptiste, qui deviendra Chapelle de la Vierge.  C'était une chapelle funéraires édifiée afin d'y mettre les sépultures familiales. (1)
 
Edification du château actuel entre 1444 et 1476, peut-être par Pierre De Betz et Catherine De La Jaille, tandis que son porche d’entrée est du XVIIe. La terre de Betz, située pour la partie la plus haute à 110 mètres de hauteur, fut une ancienne une châtellenie qui relevait à la fois de Loches et de Reignac.
 
1490, Pierre de Betz obtint l'autorisation deux foires par an.
 
1495, Pierre de Betz, chambellan de Charles VIII, et son épouse Charlotte de La Jaille, affectèrent des revenus de leur métairie du Rouvre pour subvenir aux besoins d'un chapelain particulier. Ce chapelain devait dire quatre messes par semaine pour le repos de l'âme fondateurs et de leurs ancêtres, il devait aussi, tous les mardis, chanter sur la tombe de Pierre de Betz et y changer Libera et y adjoindre de l'eau bénite sur la tombe. (1)
 
1517, François Ier est de passage à Betz, il y aurait dormi après son séjour à Loches.
 
1603, François de Couhé de Lusignan, par mariage de Renée de Betet, héritière de la maison de Betz ( fille de Jacques de Betz et Madeleine de Brillac (1), entre dans la famille de Couhé. (2)
 
François de Couhé, nouveau seigneur de Betz, est reconnu coupable de violences contre un prieuré de l'Abbaye de Fontevraud, il est poursuivi dans les Grands Jours de Poitiers en 1531, puis arrêté en 1544 pour être jugé devant le parlement de Paris. On ne connait pas sa condamnation, néanmoins cette affaire n'aura pas de conséquence pour ses descendants. (1)
 
Pendant les guerres de religion du XVIIème siècle qui opposait les catholiques et les protestants sous le règne d'Henri IV, le château appartient alors à Paul de Couhé capitaine du roi et qui conserve en son nom les places-fortes de Saint Savin et de Montmorillon.
 
Le châtelier est occupé par les protestants, tandis que le château de Paulmy est brûlé par ces derniers, Paulmy avait déjà été détruit en 1412 par les Anglais et reconstruit en 1444.
 
Des restes humains ont été retrouvés en 1870, mais il reste un doute sur les personnes, s'agit-il d'assaillants ou de routiers ?
 
 
1668, Paul Couhé, seigneur de Betz, gentilhomme de la Chambre du Roi. Après enquête de Colbert, Paul Couhé préfère ne plus se qualifier étant descendant de la famille des Lusignan, afin de garder ses prérogatives et titres.
 
Jacques Chaspoux de Verneuil, né en 1630 décédé en 1707, à l'âge de 77 ans, fut Seigneur de Verneuil, Lieutenant des Gardes du Corps de Philippe d'Orléans, il achète la châtellenie de Betz (3) Le domaine reste dans la famille jusqu'en 1833, le Marquis de Menou, cède Betz à François Jacques Arnault.

En 1930, il devient quasiment une ruine avant d’être restauré par les multiples propriétaires.

En 1937, le château a été inscrit à la liste supplémentaire des Monuments Historiques.
 
1960 à 1978, grande campagne de restauration.

2015, il est racheté par un couple belge. Ils engagent 595.000 euros de travaux, dont 35 702€ financé par le département. (3)
 
2017, restauration des communs
 
2019-2020, restauration de la tour ronde et de son escalier.
 
chateau de Betz 2015 2022
 
Le château en 2015 et 2022, on remarquera ses machicoulis et sa tourelle d'escalier en 2022.
 
 
 
 
 

Souterrains Refuge et de fuite

Le château de Betz propose une visite assez rare, puisqu'on a un souterrain "refuge" et un de "fuite", parmi les 58 recensés dans la Touraine, complet et visitable dans son intégralité ou presque. 

Le premier souterrain

Il est sous le château, il avait pour objectif de s'y réfugier, il se compose de plusieurs pièces dont certaines fermées avec des madriers, d'une source, un silo pour la nourriture, des trous de communications permettant de respirer et de surveiller l'extérieur soit visuellement ou par écoute.

Le second souterrain

Il est en lien avec le premier souterrain aujourd'hui, il permettait de fuir via une sortie camouflée dans les branchages et la végétation. Elle possède une étrange pièce de 5mè de faut dont les parois sont creusées de trou, ce qui a conduit à penser que c'était des trous pour pigeon mais en réalité aujourd'hui il s'agirait probablement d'une magnanerie afin de faire la culture de vers à soie. Cette pièce est ceinturée par une galerie circulaire desservant l’habitation troglodytique. La chaleur humaine et animale pouvait ventiler et chauffer le local d’élevage grâce à des ouvertures en forme de meurtrières et munies d’un système de fermeture. Les chenilles étaient probablement nourris de feuilles de murier, puis elle montait sur les parois et filaient leur cocon.

 ( source : site de la mairie de Betz le château )

voute souterrains

souterrains medieval

 

 

 

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