Château de Beauregard
 

Le Château de Beauregard est situé dans la commune de Cellettes dans le département de Loir-et-Cher en région Centre, à environ 10km du château de Blois. Il est en bordure de  la forêt de Russy, la présence d'un manoir est attesté dès le XVe siècle ainsi qu’une chapelle de la même époque, mais aujourd’hui ruinée. L'intérêt du château de Beauregard est sa superbe galerie de 327 portraits s'étalant sur plus de 300 ans, son église ruinée et son cabinet des Grelots.

Histoire de Beauregard
  source : Histoire du XVIe siècle, Jacob, P366 - source sur place, site officiel,   .

 

 

Historique

Ce manoir fut édifié à la fin du XVe par Jean Doulcet, maître de la Chambre des Denier du duc Charles d’Orléans.

1495, le domaine est érigé en seigneurie par le dauphin futur Louis XII, le pigeonnier est également édifié par ordonnance.
François Doulcet est accusé d’escroquerie à la couronne pendant la campagne d’Italie, il était alors Contrôleur Extraordinaire de Guerre, il avait pourtant empêché la désertion probable des Suisses source. La seigneurie de Beauregard est alors confisquée et entre dans le domaine royal.

1521, le château utilisé comme pavillon de chasse par François Ier. Le roi le donne à son oncle René de Savoie, mais ce dernier meurt à la bataille de Pavie, c’est sa veuve qui en hérite.

1545, Jean du Thier, secrétaire d’État chargé des finances d’Henri II, achète le domaine pour 2000 écus d’or. Mécène il protège notamment Joachim du Bellay et Pierre de Ronsard. Il fait édifier le château actuel dans un style Renaissance en assemblant l’ancien logis aux nouvelles constructions. L’architecte n’est pas connu. Dès 1553 il fait travailler plusieurs artistes étrangers alors au service d’Henri II et crée un jardin à la française de type Renaissance. Il fait appel à Francisque Scibec de Carpi qui sculpte les boiseries du cabinet du travail, le Cabinet des Grelots.

1566, Florimond Robertet, nommé en 1559 secrétaire d’État aux Finances, reçoit le château de Beauregard. La construction du château de Bury l’empêche probablement d’effectuer des modifications à Beauregard.

1617, les héritiers cèdent le domaine à Paul Ardier, qui fut Contrôleur général des Guerres et Grand Trésorier de l’Épargne. Âgé de 72 ans et retiré de sa fonction, il fait détruire le vieux logis et entoure la galerie centrale de nouvelles ailes symétriques.
Mais c’est ce dernier qui fait créer la Galerie des Portraits qui est complétée par son fils Paul Ardier et Gaspard de Fieubet mari de sa petite-fille. Quelques années plus tard, Louis XIV érige le domaine en Vicomté.

1626, visite de Richelieu à Beauregard.

1638, Paul Ardier meurt à Beauregard. Son fils Paul poursuit son œuvre dans la galerie.

1655, visite de Louis XIV et de la Grande Mademoiselle .

1816, le château et son domaine sont vendus au Vicomte de Préval, puis la comtesse de Sainte Aldegonde, née Adélaide-Joséphine de Bourlon de Chavagne, veuve du duc de Castiglione, lui succède. La fille de cette dernière se marie avec le fils du duc de Talleyand.

1850, le comte de Cholet alors propriétaire du château restaure le château par l’architecte Jules de la Morandière.

1864, il est classé Monument Historique.

1912, Louis Thillier modernise et restaure le château.

1925, il entre dans la famille de Gosselin dont les héritiers sont actuellement les propriétaires avec la Comtesse Nathalie du Cheyron du Pavillon et son mari Guy du Cheyron du Pavillon.
 

La galerie des Portraits


Paul Ardier était un passionné d’Histoire, cette passion le conduit à mettre en place une galerie de centaines de portraits qui vont de 1328 à 1643 sous Louis XIII. Ces descendants continuent son œuvre ce qui rend la galerie assez unique d’autant qu’elle ne s’attache pas à représenter uniquement les rois de France, mais également les personnages de leur époque.
Elle fait 26 mètres de long et 7 mètres de large, on y découvre des personnages français, mais également étrangers : Christophe Colomb, roi d’Angleterre, Souleiman II etc. La plupart des portraits semblent tirés des tableaux de l’époque et si  la ressemblance n’est pas très exacte , ils ont le mérite d’être relativement reconnaissables avec une qualité d’ailleurs nettement plus proche de la réalité sur les personnages sous le règne de Louis XIII.
L’intérêt de cette galerie est également son superbe plafond  lapis lazuli peint avec de la pierre rare, 7 fois plus cher que l’or à l’époque.


Le cabinet des Grelots était le cabinet de travail de Jean du Thier. C’est l’ébéniste du roi Henri II,  Francisque Scibec de Carpi, qui  sculpta les boiseries. Les Grelots présents un peu partout dans le cabinet, d’où son nom, étaient l’emblème de Jean du Thier.

L'église du XVe siècle quelque peu ruinée dans le parc. Il y a gravé dans la pierre, la coquille des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ainsi que la devise des chevaliers croisés « Dieu le Volt ».

 

Photographies
 

 

Recherche sur le site

Partage